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En perte de vitesse, une partie l’opposition sénégalaise lance le Mouvement « Sonko Dégage »

Rédigé par leral.net le Lundi 25 Août 2025 à 17:24 | | 0 commentaire(s)|

Sénégal Atlanticactu / Dakar / Khadim Mbodj Le Mouvement « Dégage Sonko » est né ce Dimanche 24 Août 2025 et se propose d’etre le nouveau front politique qui va dénoncer la gestion du Premier ministre Ousmane Sonko, par ailleurs Président du PASTEF. Ledit mouvement, nouvel acteur de l’opposition sénégalaise qui œuvre pour « Tout Contre Sonko », a […]
Sénégal
Atlanticactu / Dakar / Khadim Mbodj
Le Mouvement « Dégage Sonko » est né ce Dimanche 24 Août 2025 et se propose d’etre le nouveau front politique qui va dénoncer la gestion du Premier ministre Ousmane Sonko, par ailleurs Président du PASTEF. Ledit mouvement, nouvel acteur de l’opposition sénégalaise qui œuvre pour « Tout Contre Sonko », a officiellement lancé ses activités à Dakar, en présence de Moustapha Diakhaté, ancien président du groupe parlementaire de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) sous la présidence de Macky Sall.
Sous le slogan « 2029 Sonko Dou Bokk » (« Sonko ne sera pas de 2029 »), ce mouvement (semblable à « Y’en a marre » s’érige comme une force déterminée à contrer la candidature du Premier ministre Ousmane Sonko lors des prochaines élections présidentielles. Les initiateurs du MSD dénoncent un dangereux profil incarné par Sonko. Ils lui reprochent notamment une condamnation judiciaire pour corruption ainsi qu’un comportement irrespectueux envers le président de la République, accusant le chef du gouvernement de porter atteinte à la stabilité et à la cohésion nationales.
1-Des revendications autour de la justice sociale et de la gouvernance
Le mouvement formule cinq grandes revendications qui témoignent de son ancrage dans les préoccupations quotidiennes des Sénégalais. D’abord, le déclenchement urgent du plan ORSEC pour faire face aux inondations qui affectent plusieurs régions du pays. Ensuite, la demande d’enquêtes approfondies sur plusieurs scandales, dont celui concernant l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS) et une enveloppe de 8 milliards annoncée pour venir en aide aux sinistrés de Bakel en 2024.
2-La transparence dans l’exploitation des ressources
Le MSD réclame également une transparence totale dans l’exploitation des ressources naturelles, notamment dans les secteurs pétrolier, gazier, minier et phosphatier. Par ailleurs, le mouvement exprime son soutien aux personnalités emprisonnées qu’il qualifie d’« otages politiques », parmi lesquelles Doudou Coulibaly, Bougar Diouf, Badara Gadiaga, Farba Ngom ou encore Abdou Nguer. En signe de solidarité, il condamne leur détention.
3-Une pétition nationale en gestation et l’ingérence dans la municipalité de Dakar
Pour faire entendre sa voix, le MSD prévoit une grande pétition nationale demandant la démission d’Ousmane Sonko. Cette initiative sera déployée à l’échelle du pays, couvrant les 14 régions, les 45 départements et les 656 communes, ainsi qu’auprès de la diaspora sénégalaise.
En parallèle, le mouvement organisera une tournée nationale de sensibilisation, visant à mobiliser l’opposition politique, la société civile, les activistes et les journalistes autour de la lutte contre ce qu’il qualifie d’« incompétence » du Premier ministre.
Le mouvement a également dénoncé les tentatives du gouvernement, via des consignes donnés aux préfets, d’organiser une élection municipale à Dakar le 25 août dans des conditions jugées illégales. Le MSD rappelle que la Cour suprême a prévu une décision sur ce dossier pour le 18 septembre prochain.
4-Le crédit politique et intstitutionnel
Dans son allocution, le président du MSD a attaqué frontalement Ousmane Sonko, qu’il accuse d’avoir perdu toute crédibilité politique et morale après sa condamnation en justice, notamment pour diffamation. Il reproche aussi au Premier ministre de mépriser le chef de l’État et d’affaiblir les institutions, en menaçant notamment la stabilité de la magistrature et en visant la dissolution du Conseil constitutionnel, ce qui constituerait selon le mouvement une menace grave pour la démocratie et la paix sociale.
Sur le plan social, le mouvement a exprimé sa solidarité envers les 30 000 travailleurs licenciés, victimes selon lui d’une politique partisane. Il soutient également les familles démunies et les bénéficiaires de la bourse de sécurité familiale, beaucoup ayant vu leur aide supprimée.
Le MSD pointe aussi l’aggravation des difficultés économiques du pays : hausse des prix de l’électricité, de l’eau, du carburant, des loyers et même du riz. Il représente les travailleurs du bâtiment, les commerçants, les conducteurs de taxi et de moto-jaune comme les premières victimes de cette crise et dénonce l’inaction gouvernementale.
5-Un mouvement qui s’affirme comme un relais populaire
Le Mouvement Sonko Dégage se pose en défenseur d’une justice sociale et d’une gouvernance responsable. Il appelle à la mobilisation générale pour sauver la démocratie, l’unité nationale et l’avenir des nouvelles générations. Ses actions concrètes sur le terrain, associées à une communication politique agressive, visent à fédérer les populations contre le régime en place et à porter un coup d’arrêt à la trajectoire politique d’Ousmane Sonko, perçu comme une menace.
Le mouvement exige une enquête sur le détournement présumé de 5 milliards de francs CFA destinés à indemniser des ex-détenus proches de l’ancien régime sous couvert de mesures sociales, soulignant l’urgence de restaurer la transparence dans la gestion des fonds publics. Le Mouvement Sonko Dégage dynamise la politique sénégalaise. En exposant un programme centré sur la lutte contre la corruption, la défense des droits sociaux et la dénonciation de la gestion du Premier ministre, ce nouveau groupe cherche à capter l’attention d’un électorat inquiet des défis économiques, sociaux et institutionnels.


Source : https://atlanticactu.com/en-perte-de-vitesse-une-p...